La petite ville de Cadaqués
Sur la côte catalane, isolé au milieu du Parc naturel du Cap de Creus, au bord de la mer méditerranée, se trouve un village du nom de Cadaqués. Encore dans son écrin d’antan, il a su au fil du temps se préserver de la bétonisation qui a envahi le reste de la côte méditerranéenne.
Et pour cause, c’est seulement dans les années 50 qu’un accès terrestre a été construit. Jusque-là, l’unique moyen de rejoindre Cadaqués était par la mer. A l’époque, l’isolement de ce hameau le rend très mystérieux et attise la curiosité des plus grands artistes à la recherche d’authenticité. Parmi les habitués des lieux on compte Cézanne, Picasso, Marcel Duchamp, Garcia Lorca, sans oublier Salvador Dali qui y trouve refuge.
Le passage de ces bohèmes de renom n’a pas été anodin, le village baigne dans une atmosphère toute particulière. Comme si l’âme des artistes y séjournait toujours.
Pétrie de charme, Cadaqués nous séduit pleinement. On passe la journée à déambuler dans ses ruelles pavées entourées de maisons d’un blanc immaculé, avec ici et là, le bleu azure de la mer en bout de perspective. Malgré un tourisme quelque peu étouffant sur la promenade longeant la côte, l’intérieur du village est très paisible.
Le village baigne dans une atmosphère toute particulière.
Il est agréable de se perdre dans les nombreuses ruelles fleuries par les habitants. Au détour de l’une d’elles, on découvre la ruine d’une maison en pierre dévorée par la végétation qui doucement reprend ses droits ; on assiste à une discussion entre deux locaux d’un coté à l’autre de la rue sur leur balcon respectif ; on profite du calme du lieu pour s’asseoir un instant sur des marches et admirer l’architecture.
En levant les yeux on remarque plusieurs fois des balcons faits d’une unique pierre ; des appareillages de corniches d’un raffinement exceptionnel ; des toits terrasses d’où le panorama semble magnifique …
Tout est très harmonieux, comme si rien n’avait été laissé au hasard, comme si chaque maison et chaque habitant participait à enrichir ette précieuse bourgade.
C’est seulement lorsqu’on arrive au bout d’une ruelle débouchant sur la côte qu’on prend conscience du nombre de touristes présents. On est stupéfaits par cette concentrations de visiteurs dans la baie. Certes le paysage y est magnifique, et ce n’est pas Cézanne, qui en fait une splendide peinture, qui dira le contraire, mais il y a tellement de monde qu’on s’empresse de retourner se réfugier dans les ruelles intérieures.
Il est tout de même intéressant, depuis le bord de l’eau, de prendre du recul pour avoir un panorama sur tout Cadaquès envahissant la colline devenue blanche par ses multiples maisonnettes. Le village est alors le paysage.
Qui dit lieu touristique, dit nombreux restaurants… et on ne sait jamais lequel choisir. De plus, les prix grimpent vite.
Après une étude de marché des menus, c’est finalement au petit restaurant l’ES CAU que nous nous arrêtons. On est bien inspirés ! On y mange très bien. Les produits sont frais, le service souriant et les prix abordables. En plus, on est installés à une petite table au bord de la mer avec vue sur une partie de la cité. On ne peut que vous recommander cet agréable endroit qui ne paie pas de mine.
Les environs regorgent de trésors, on ne repart pas sans avoir visité le havre de Salvador Dali. En 1930, il s’installe à 2km de Cadaqués dans une maison de pêcheur. Il est indispensable de la visiter pour apprécier le génie de l’artiste qui a repensé tout l’intérieur à son goût.
C’est à la fois curieux et formidable de voir le dadaïsme se marier avec une architecture traditionnelle. L’amour de Dali pour cet endroit le pousse à œuvrer pour sa préservation, et on ne peut que l’en remercier.
C’est à la fois curieux et formidable de voir le Dadïsme se marier avec une architecture traditionnelle.
Non loin de Cadaqués, le phare du Cap de Creus
On profite des dernières lueurs du jour pour faire un tour au Phare du Cap de Creus à seulement 8km de Cadaqués. Il est possible d’y accéder par une petite randonnée pédestre. Par manque de temps on le rejoint en voiture. La route est splendide, on longue d’immenses falaises avant d’arriver sur la péninsule et de découvrir la mer de part et d’autre.
Dès notre arrivée, c’est la guerre pour trouver une place… on se rend vite compte que c’est un lieu prisé des espagnoles qui s’y retrouvent pour boire un verre devant ce paysage incroyable.
On est au sommet de magnifiques falaises avec la mer presque à 360°. La force du vent est impressionnante, il nous est impossible de rester statiques. C’est à ce moment qu’on comprend l’isolement de Cadaqués. On prend aussi conscience de la préservation de cette partie du parc que la nature domine.
C’est une jolie façon de terminer la journée en profitant de cet environnement sauvage.
Prendre de la hauteur en allant visiter le Monastère de Sant Père de Rodes
Si vous restez quelques jours dans les environs du Cap de Creus, une visite du Monastère de Sant Père de Rodes s’impose.
Sa situation géographique exceptionnelle permet d’apprécier une vue dégagée sur toute la côte. On comprend un peu plus l’étendue du parc, et on aperçoit même la pointe du phare où nous étions la veille.
« Cerise sur le gâteau » la vision du monastère qui se dresse sur l’éperon rocheux. Parfaitement intégré dans le paysage, il domine et confère au lieu une atmosphère hors du temps. Sa construction, du IXe siècle, est l’œuvre des moines bénédictins, mais son architecture a connue de nombreuses transformations au cours du temps.
Le monastère est aujourd’hui considéré comme l’un des “chefs-d’œuvre de l’art roman catalan” et une attention particulière est consacrée à sa préservation. Comme on vous l’explique brièvement dans notre vidéo, sa restauration est très bien pensée. Elle offre la possibilité d’admirer le splendide appareillages d’antan sans constamment se demander où se trouve l’ancien et le nouveau. On apprécie cette visite, tellement intéressante, tant pour son architecture que pour le panorama qui s’offre à nos yeux.
Le Monastère de Sant Père de Rodes est aussi le point de départ de nombreuses randonnées qui raviront les amoureux de la nature et des grands paysages.
Qui dit lieu touristique, dit nombreux restaurants… et on ne sait jamais lequel choisir. De plus, les prix grimpent vite.
Après une étude de marché des menus, c’est finalement au petit restaurant l’ES CAU que nous nous arrêtons. On est bien inspirés ! On y mange très bien. Les produits sont frais, le service souriant et les prix abordables. En plus, on est installés à une petite table au bord de la mer avec vue sur une partie de la cité. On ne peut que vous recommander cet agréable endroit qui ne paie pas de mine.
Les merveilleuses routes de la Costa Brava
Tout au long de notre périple, on n’a pas cessé d’emprunter des routes plus belles les unes que les autres. Elles sillonnent les montagnes à flanc de falaise et offrent des panoramas à couper le souffle.